dimanche 15 mai 2011

Appel des résistants gaullistes aux dirigeants de la France pour une justice sociale

Appel de Thorens-Glières, le 14 mai 2011
Le 8 mars 2004, treize vétérans des mouvements de Résistance et des forces combattantes de la France libre lançaient un " Appel aux jeunes générations "dénonçant notamment " la remise en cause du socle des conquêtes sociales de la Libération ". Cette tendance régressive s'accélère dramatiquement. Nombre de citoyennes et citoyens s'en indignent.
Partout la prise de conscience que les valeurs, toujours actuelles, incarnées en 1944 dans le programme du Conseil National de la Résistance, ouvrent l'espoir qu'un mieux-vivre ensemble est possible. Il est aujourd'hui concevable de définir un nouveau "programme de la Résistance" pour notre siècle. Au lieu de cela, le débat public qui s'annonce avec les élections de 2012 semble privilégier les manœuvres politiciennes au service d'intérêts particuliers sans traiter :
• des causes politiques des injustices sociales,
• des raisons des dérégulations internationales,
• des origines des déséquilibres écologiques croissants.
Comme en 2004, nous souhaitons que tous les citoyens, tous les partis, tous les syndicats, toutes les associations participent à l'élaboration d'un Projet de Société du 21ème siècle en repartant du programme du CNR " Les jours heureux " adopté le 15 mars 1944.
Ce programme politique constitue toujours un repère essentiel de l'identité républicaine française.
Avec l'association " Citoyens Résistants d'Hier et d'Aujourd'hui " nous appelons tous les partis politiques, toutes les candidates et candidats à un mandat public dans le cadre des élections présidentielle et législatives de 2012 à prendre trois engagements qui mettront réellement en application la devise républicaine " LibertéEgalité Fraternité ".
Premièrement, afin de garantir l'égalité :
Lancer immédiatement le travail législatif et réglementaire qui permettra de reconstituer les services publics et institutions créés à la Libération pour aller vers une véritable démocratie économique et sociale. Possible en 1944, cette démarche l'est d'autant plus aujourd'hui, alors que le pays n'a cessé de s'enrichir depuis. Droit à la santé pour tous, droit à une retraite, droit à l'éducation, droit au travail, droit à la culture demeurent les seuls véritables garants de l'égalité républicaine. Une égalité qui n'a de sens que dans le respect du droit des étrangers.
Deuxièmement, afin de garantir la liberté :
• Approfondir la forme républicaine du gouvernement afin de séparer clairement les pouvoirs et renforcer la démocratie parlementaire au détriment de notre régime présidentiel personnalisé.
• Développer de nouvelles pratiques de la démocratie dans laquelle l'action de la société civile sera reconnue, et restaurer les conditions du principe d'ailleurs défini à l'article 2 de la constitution actuelle : " gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ".
• Garantir la qualité du débat démocratique et la fiabilité des contre-pouvoirs, en assurant à nouveau la séparation des médias et des puissances d'argent comme en 1944.
Ces 3 axes de débats devront aboutir à une démarche souveraine d'" Assemblée constituante " vers de nouvelles pratiques républicaines.
Troisièmement, afin de garantir la fraternité :
Travailler les coopérations avec les peuples et les pays, en refusant l'actuelle dictature internationale des marchés financiers qui menace la paix et la démocratie. Favoriser résolument des solutions soutenables pour les équilibres écologiques, dans les limites de développement compatibles avec la survie humaine. Ecarter de la marchandisation totale les besoins vitaux de l'être humain comme l'eau, la nourriture et l'énergie. Il est temps de bien vivre ensemble, dans la haute nécessité de l'épanouissement du plus grand nombre et d'offrir une perspective d'avenir prometteur aux jeunes générations.
Plus que jamais, comme le proclamait en 2004 l'Appel des Résistants aux jeunes générations, à ceux et celles qui font ce siècle qui commence, nous voulons dire avec affection : " Créer c'est résister. Résister c'est créer ".

Les signataires : Raymond Aubrac, résistant ; Stéphane Hessel, résistant, déporté ; Marie-José ChombartDe Lauwe, résistante, déportée, présidente de la Fondation pour la mémoire de la déportation ; Daniel Cordier, résistant, secrétaire de Jean Moulin ; Georges Séguy, résistant, déporté ; Walter Bassan, résistant, déporté ; Henri Bouvier, résistant, déporté ; Léon Landini, résistant FTP MOI ; Pierre Pranchère, résistant ; François Amoudruz, résistant, déporté, membre de la présidence nationale de la FNDIRP ; Jean Marinet, résistant, déporté, président de la FNDIRP de l'Ain ; Noëlla Rouget, résistante, déportée ; Odette Nilès, résistante, ex-fiancée de Guy Moquet ;Charles Paperon, résistant, co-président de l'ANACR Finistère ; Pierre Moriau, résistant.

samedi 26 mars 2011

Projet d'avenir pour la reconstruction de l'Hôpital de Clermont de l'Oise

Projet de la création d’un Hôpital publique dédié à la chirurgie au sud de l’Oise


Pourquoi nous pouvons rêver de la construction du nouvel Hôpital Général de Clermont de l’Oise en orientant différemment l’activité principale ?


Parce que :

- Nous assistons à la régionalisation progressive du système de santé en Europe. Elle a pour but d’améliorer la rentabilité par un contrôle administratif régional de l’assurance maladie en optimisant les dépenses et les moyens. (Cf. Espagne, Allemagne, etc.)

- La politique hospitalière actuelle fait de sorte que la chirurgie programmée soit orienté vers les Cliniques privés du Département : Beauvais, Chantilly et Compiègne.

- L’orientation de l’activité médicale des Hôpitaux du territoire de santé du sud de l’Oise se fait vers la médecine interne et la gérontologie en détriment de la chirurgie.

- La diminution de la chirurgie programmée sur les sites hospitaliers du sud de l’Oise ne justifie pas les coûts de fonctionnements actuels. Ils sont tous en déficit chronique. L’évolution logique est le regroupement de l’activité chirurgicale.

- La mutualisation de la chirurgie d’urgence dans le département de l’Oise devienne incontournable si nous aspirons à la maîtrise du coût de fonctionnement, et si nous envisagions de moderniser les moyens mis à disposition pour soigner nos concitoyens.
L’Oise compte avec 800.000 hab. La projection future va vers l’augmentation de la population active.

- Il est démontré en chirurgie et conseillé par les sociétés scientifiques de travailler en groupe. Le travail en équipe améliore la prise en charge des patients. Plus d’activité sur un site est synonyme de rentabilité et de qualité de soins.


Pourquoi un Centre Chirurgical type « Trauma Center » à Clermont de l’Oise :

Parce que :

- Il existe un projet de construction d’un nouvel Hôpital sur le site de Clermont de l’Oise. Construire la même structure que les Hôpitaux de voisinage est un « non sens » médical, économique et politique.

- La situation géographique centrale de Clermont est idéale avec des voies d’accès routières et ferroviaire rapide. Nous avons la possibilité de regrouper l’activité chirurgicale des Hôpitaux de Beauvais, Clermont, Compiègne, Creil et Senlis dans un rayon de 50 km mutualisant les moyens humains.




Travaux à prévoir pour se projeter vers l’avenir

- Construction du site de Clermont prés de la gare du chemin de fer
- Liaison ferroviaire entre Compiègne et Clermont, activation de l’ancienne voie par un moyen de transport type tramway.
- Liaison ferroviaire entre Beauvais et Clermont, (probable ligne aéroport Beauvais - aéroport Roissy)
- Liaison entre Clermont et le sud de l’Oise (voie rapide direction de Chambly).



Si nous sommes d’accord avec la proposition, parlons à nos responsables politiques.


Vivre à Clermont en Beauvaisis

dimanche 24 octobre 2010

Pourquoi défendre la réforme de la retraite

Défendre la réforme de la retraite

En démocratie le peuple délibère à travers ses représentants. Dans le fascisme ce sont les corporations que utilisent les mouvements de masses pour diriger la politique d’un gouvernement autoritaire sans tolérer opposition aucune.
Sommes-nous en démocratie ou dans les prolégomènes d’un fascisme ?
Devons –nous accepter le blocage du pays par un groupe de corporations en détriment du peuple qui travaille ? Malgré toute logique ces groupes populistes essaient de « défendre » ce qu’ils appellent d’acquis sociaux.
Serions-nous dans la même problématique sans la diminution de l’âge de la retraite en 1981 ? Par le passé le président Mitterrand, héritier des trente glorieuses, avait promulgué la réforme passant de 65 à 60 ans l’âge de la retraite.
Aujourd’hui la pyramide d’âges est devenue pratiquement un rectangle. Poursuivre la même politique de retraites serait suicidaire pour le système solidaire de répartition. Dans les dernières décennies l’espoir de vie des français a sensiblement augmenté. Les « acquis sociaux » deviennent une charge lourde et intolérable pour les jeunes, pour nos enfants.
Le déséquilibre entre cotisants et retraités s’explique par : La génération du « baby boum » qu’arrive à l’âge de la retraite, par le chômage français qui stagne à 14%. Chômage due en grande partie à la délocalisation des entreprisses. Délocalisation vers des pays avec un coût de main d’ouvre ne tenant pas en compte de la protection sociale. Pour un équilibre économique mondiale, il est indispensable compter avec des peuples éduqués, en France nous avons encore cette chance.
Deux solutions se dégagent logiquement : l’une l’allongement de la durée de cotisations comme chez nos voisins européens ou la diminution drastique du montant des retraites.
Dans une époque de globalisation économique, il nous reste comme solution rationnelle l’allongement de la durée de cotisation, d’autres l’ont fait avant nous. Notre génération souhaite arriver sereinement à la retraite. Notre devoir est de soutenir la reforme dans la forme présenté par le gouvernement démocratique élu par nos concitoyens.

vendredi 20 août 2010

Amnesty International France

Amnesty International France appelle les autorités françaises à faire preuve de sang-froid
04.08.2010

Communiqué de presse
SF 10 M 71

Paris, le 4 août 2010 – Alors que se sont multipliées ces derniers jours en France des déclarations et des propositions très préoccupantes sur divers sujets, notamment au plus haut niveau de l’Etat, Amnesty International France (AIF) appelle les autorités françaises à faire preuve de sang-froid.

Qu’il s’agisse de l’évacuation des campements illicites des Roms et des gens du voyage*, de l’extension des peines planchers, des peines incompressibles, de la déchéance de la nationalité française, de la responsabilité des parents lorsque des mineurs commettent des infractions ou de la décision d’« engager une guerre contre les trafiquants et les délinquants », AIF s’inquiète des graves conséquences que des décisions et des mesures présentes ou futures pourraient avoir sur les droits humains.

L’association demande aux autorités françaises de s’abstenir de prendre des mesures qui mettraient en danger les valeurs, les principes et les garanties juridiques qui sous-tendent l’ordre démocratique évoqué par la Déclaration universelle des droits de l’homme.

La protection des droits humains de tous ceux qui vivent en France ne passe ni par une déclaration de guerre, ni par des propos qui contribuent à jeter de l’huile sur le feu, ni par des lois de circonstance qui sont susceptibles d’accroître les discriminations, les injustices et les tensions et qui seraient, dans plusieurs cas, contraires aux engagements internationaux de notre pays.

Toute personne a droit à ce que règne un ordre tel que les droits et les libertés de chacun puissent être pleinement appliqués, peut-on lire en substance dans la Déclaration universelle des droits de l’homme proclamée par l’Assemblée générale des Nations unies le 10 décembre 1948. Il appartient donc aux Etats de prendre des mesures pour que cet ordre démocratique soit respecté mais ceux-ci doivent agir dans le strict respect du droit international.


*Déclaration du 29 juillet, référence SF10 M70


Amnesty International France
Service presse - Aurélie Chatelard / Laure Delattre 01 53 38 65 77 - 65 41 / 06 76 94 37 05
Créée en 1961, Amnesty International (AI) est une association indépendante de toute tendance politique, de tout intérêt économique ou de toute croyance religieuse et qui s’appuie sur un réseau de plus de 2,8 millions de membres et sympathisants afin de promouvoir et défendre les droits humains dans le monde. Amnesty International a reçu le Prix Nobel de la paix en 1977. Amnesty International France (AIF) a été créée en 1971. Son financement repose essentiellement sur la générosité du public (près de 190 000 donateurs actifs), sur les ventes de produits de soutien et sur les cotisations de ses membres (près de 22 000). AIF est agréée par le Comité de la charte du don en confiance.
Pour en savoir plus : Réunion interministérielle sur la situation des gens du voyage et des Roms en France

samedi 3 octobre 2009

Hommage à Marek Edelman

Varsovie: mort d'un résistant du Ghetto
AFP
02/10/2009
Le dernier commandant de l'insurrection héroïque du ghetto juif de Varsovie contre les nazis en 1943, Marek Edelman, est décédé à l'âge présumé de 90 ans en Pologne, où il avait décidé de rester malgré l'Holocauste.
La date exacte de sa naissance n'était pas connue. Mais ses papiers officiels ont retenu la date du 1er janvier 1919, considérée comme la plus probable.
"Je ne sais pas quel âge j'ai exactement", avait-il expliqué dans un entretien à l'AFP en 2007. "Mon père est mort quand j'étais tout petit, je n'ai presque aucun souvenir de lui. Ma mère est morte quelque années après, je n'avais personne pour me le dire".
Né à Homl, une ville maintenant située au Bélarus, dans une famille de Juifs engagés dans le parti socialiste juif Bund, le jeune Edelman est dès l'enfance imprégné de l'idéologie de ce parti ouvrier antisioniste de l'Europe de l'est.
Sa famille s'était installée à Varsovie quand il était tout petit.

"Varsovie est ma ville. C'est ici que j'ai appris le polonais, le yiddish et l'allemand. C'est ici, qu'à l'école, j'ai appris qu'il faut toujours prendre soin des autres. C'est aussi ici que j'ai reçu pour la première fois un coup dans la figure seulement parce que j'étais juif", avait dit Edelman quand il fut fait citoyen d'honneur de Varsovie en 2001.
Quand éclate la Seconde guerre mondiale, il se retrouve enfermé par les Allemands avec près d'un demi-million de Juifs dans le ghetto de Varsovie. Coursier dans un hôpital, il publie des revues clandestines du Bund dont il est devenu membre comme ses parents.
En avril 1943, les Allemands décident de liquider le ghetto où il ne reste plus que 60.000 Juifs, la majorité ayant déjà été déportée vers le camp d'extermination de Treblinka.
C'est alors que les organisations juives du ghetto décident d'attaquer les nazis dans un combat pour l'honneur.
"On savait parfaitement qu'on ne pouvait en aucun cas gagner. Face à 220 garçons mal armés, il y avait une armée puissante", expliquait Edelman.
"Nous, nous n'avions pour nous tous qu'une seule mitrailleuse, des pistolets, des grenades, des bouteilles avec de l'essence et tout juste deux mines dont l'une n'a même pas explosé", a-t-il raconté.
L'insurrection a pourtant duré trois semaines. Lorsque Mordechaj Anielewicz, 24 ans, le commandant de l'insurrection, pris au piège, s'est suicidé, c'est Edelman qui a repris le commandement pour les derniers jours de combats.
Pour venir à bout de l'insurrection, les Allemands ont décidé de brûler tout le ghetto, maison par maison. "Ce sont les flammes qui l'ont emporté sur nous, pas les Allemands", soulignait Marek Edelman.
Il a réussi avec quelques derniers combattants à sortir du ghetto le 10 mai par des égouts. Il a rejoint la Résistance polonaise. Plus d'un an après, il a participé en 1944 à l'Insurrection de Varsovie, qui coûta la vie à 200.000 Varsoviens, insurgés et civils, et se solda par la démolition quasi-totale de la ville par les nazis.
Après la guerre, il fait des études de médecine et devient un cardiologue connu. Bien que la majorité des survivants juifs aient émigré en Israël, lui a décidé de rester en Pologne.
"Il fallait bien que quelqu'un reste ici pour s'occuper de tous ceux qui y ont péri", répondait-il.
Il s'est engagé du côté de l'opposition anti-communiste dès les années 70, puis dans Solidarité, ce qui lui a valu d'être interné lorsque le général Jaruzelski imposa la loi martiale en Pologne le 13 décembre 1981.
A la chute du communisme en 1989, il est élu sénateur sur les listes de Solidarité puis de l'Union démocratique, parti fondé par le Premier ministre Tadeusz Mazowiecki dont il est resté un fidèle.
Depuis Lodz (centre) où il habitait, il n'a cessé jusqu'à sa mort de dénoncer le racisme et l'antisémitisme en Pologne et dans le monde.